Le 3 novembre prochain, les Américains n’élisent pas seulement leur président mais aussi une bonne partie de leurs représentants au Congrès : tous les députés de la Chambre et un tiers du Sénat. Ce dernier scrutin est aussi important que l’élection présidentielle, car sans majorité au Sénat (aujourd’hui contrôlé par les républicains), Joe Biden, s’il est élu, ne pourra pas appliquer son agenda politique.
En Arizona, les démocrates ont de bonnes chances de remporter le siège occupé aujourd’hui par Martha McSally et mettre un terme à la domination républicaine dans cet État du Sud. Leur candidat, l’ancien astronaute et militaire Mark Kelly, est très populaire. Il bénéficie aussi d’une certaine frustration des électeurs d’Arizona vis-à-vis de Donald Trump, qui en 2016 avait remporté l’État.
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Proche de Trump, Lindsay Graham peut-il perdre son siège ?
Les démocrates pourraient aussi créer la surprise dans un autre État conservateur, la Géorgie, et remporter au moins l’un des deux sièges remis en jeu. Celui de l’État du Maine est également à leur portée. Une autre élection sénatoriale retiendra surement l’attention des médias : celle en Caroline du Sud où le candidat démocrate Jaime Harrison a pu récolter une somme record pour sa campagne : 57 millions de dollars, soit environ le double de son rival républicain Lindsay Graham. Une défaite de ce proche de Donald Trump et président de la puissante commission judiciaire serait non seulement un échec pour le parti mais aussi un revers pour le président. Il y a quelques semaines, certains sondages le donnaient perdant, mais d’après les plus récentes enquêtes, Lindsay Graham pourrait sauver son siège.
Quant à l’Alabama, c’est l’histoire d’une défaite annoncée pour les démocrates. L’actuel occupant Doug Jones avait été élu en 2017 après un scandale sexuel impliquant l’ancien sénateur républicain. Tout le monde est d’accord sur le fait que cette victoire est une anomalie qui sera surement corrigée le 3 novembre. Car si certains bastions républicains commencent à vaciller, d’autres comme l’Alabama reste imprenables. En tout cas pour l’instant.
Source: rfi