Le double scrutin du 22 mars a été boycotté par l’opposition regroupée au sein du FNDC. Malgré la vague de contestations, les élections se sont déroulées en l’absence d’observateurs internationaux notamment de la Cedeao, de l’Union africaine et de la Francophonie.
Plus de deux mois après avoir changé la constitution par voie référendaire et renouvelé les députés à l’assemblée nationale, le président Alpha Condé a affirmé que ses opposants, réunis au sein du FNDC, manœuvraient pour déstabiliser la Guinée.
‘’Alors que nous avions fixé ensemble la date des législatives au sein de la CENI paritaire, l’opposition a décidé de les boycotter pour une raison simple : sa stratégie était de faire exploser la Guinée en jouant sur la concomitance avec le référendum. Elle a échoué’’, a confié le président Condé à Jeune Afrique.
Avant de poursuivre : ‘’Pour ce qui est des observateurs, je vous ferai remarquer que c’est moi qui ai demandé à ceux l’Union africaine et de la Cedeao de venir. Et ils sont venus à Conakry. L’UA en a dépêché une trentaine, et la délégation de la Cedeao était dirigée par l’ancien président nigérien Salou Djibo, accompagné du commissaire aux affaires politique, le général Francis Béhanzin. Brusquement, ils ont été rappelés et se sont retirés, sans qu’on nous en donne les raisons’’.
Le chef de l’Etat assure que l’Organisation internationale de la Francophonie n’avait pas prévu de déployer des observateurs électoraux en Guinée.
‘’Nous avons travaillé avec l’OIF sur le fichier électoral en 2018. Elle a fait des recommandations que nous avons suivies, et ses experts ont reconnu que le logiciel dont s’est dotée la CENI était extrêmement performant, du jamais-vu en Afrique’’, a tenu à préciser Alpha Condé avant de dire à qui veut l’entendre qu’il ‘’n’a jamais a été question de l’OIF nous envoie des observateurs. Elle était là pour un accompagnement’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info