jeudi, novembre 21, 2024
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«Fauda», la série israélienne qui va faire régner le chaos

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L’anarchie n’est jamais très loin dans cette fiction israélienne, à commencer par son nom : « Fauda » veut dire « chaos » en arabe. Diffusée pour la première fois en Israël en 2015, la série rêvée par Lior Raz a longtemps été refusée : « trop politique », « trop violente ». Elle a finalement tracé son chemin depuis plus de trois ans dans l’ombre des suggestions du géant Netflix et a même séduit le monde arabe où elle fait un carton.

Acre, brute, sans concessions, « Fauda » rappelle la série américaine culte « The Shield », mais dans le contexte explosif du conflit israélo-palestinien. Le protagoniste, Doron Kavillio (interprété par Lior Raz), a d’ailleurs quelque chose physiquement de Vic McKey, le héros de la série policière située dans les quartiers chauds de Los Angeles.

Classée parmi les 10 meilleures séries du monde

Cette histoire qui met en scène des mista’arvims, des espions israéliens infiltrés côté palestinien, ne laisse pas indifférent. A tel point que depuis sa première diffusion, d’abord en Israël puis sur Netflix dès 2016, elle a conquis la planète, a reçu une palanquée de récompenses et peut s’enorgueillir de la 8e place au classement des trente meilleures séries du monde du « New York Times ». Et cocorico, le principal personnage féminin est interprété par l’actrice française Laëtitia Eïdo. La recette du succès ? Celle qui interprète le Dr Shirin El Abed, sorte d’ange rédempteur au milieu des guerriers, l’explique simplement.

« Cela tient en premier lieu au côté très direct, qui fait que l’on ne perd pas de temps. La série est efficace, une spécificité israélienne d’ailleurs », analyse l’actrice qui reçoit des messages laudateurs du monde entier depuis que la fiction a encore trouvé un nouveau public lors du confinement.Laëtitia Eïdo joue le docteur Shirin Al Abed, un personnage auquel elle a pu insuffler sa culture franco-libanaise. Collection Christophel

L’autre point fort tient dans son réalisme, même si cela reste une fiction. « On a tous mis une partie de nous-même dans les personnages, beaucoup d’acteurs ont un jour fait partie d’unités de combat israéliennes, les acteurs arabes israéliens qui jouent les Palestiniens ont apporté beaucoup de leur expérience de vie, moi j’y ai mis ma culture mixte franco-libanaise, souligne la comédienne. Les gens se reconnaissent dans les personnages, et c’est ce qui fait la force du show. »

Sans nul doute, ce savant cocktail d’action et d’humanité tient le spectateur en haleine. Dans cette saison 3 encore plus sombre que les précédentes, qui déboule sur Netflix après une première diffusion sur Paris Première, Gaza tient finalement le rôle principal. Le territoire palestinien est l’objet de toutes les attentions de Doron et son équipe, alors même que leurs vies personnelles ne tiennent plus qu’à un fil, quand elles n’ont pas explosé en chemin. « Lior Raz voulait montrer que quand on fait la guerre, on perd tout, quel que soit le camp. Son but a toujours été de raconter cette histoire. Le succès est pour lui la plus grande des surprises », conclut Laëtitia Eïdo.

Fauda

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